Le vol des 714 porcineys / Bob Garcia
Le vol des 714 porcineys de Bob Garcia est la seconde aventure de Saint-Tin et son ami Lou, parue au Léopard démasqué.
Résumé
Jean-Luc Mélouche, dirigeant du Sidney Store des Champs-Elysées a deux problèmes. On vient de lui voler l’intégralité de son stock de porcineys, célèbres peluches pour enfants, et l’enquête est confiée au commissaire Truchot, policier pour le moins spécial. Mélouche décide donc de confier au reporter Saint-Tin la mission de retrouver les 714 porcineys, en parallèle à l’enquête officielle. Pour y parvenir, Saint-Tin, accompagné de son ami Lou – un perroquet – et du capitaine Aiglefin, vont devoir donner de leur personne.
Mon avis
« Un gros dossier. Classé secret défense. Même nous on n’a pas su de quoi il retournait. Il a filé trois types pendant des semaines jusqu’en Indonésie. Les deux premiers ont disparu. Et Truchot a perdu les pédales après la rencontre du troisième type. Il a parlé à mots couverts de soucoupes volantes, d’extraterrestres… »
Après Le crado pince fort, premier opus de la collection signé par Gordon Zola, c’est Bob Garcia qui poursuit Les aventures de Saint-Tin et son ami Lou avec ce titre déjanté.
Parodie loufoque des aventures du plus célèbre journaliste du Petit Reporter, Le vol des 714 porcineys est un concentré d’humour, de jeux de mots, de références à tout va…
Les clins d’œil sont nombreux, au cinéma comme à la littérature, comme cette mention de Tubercule Poirot, grosse légume de la police belge.
« Mélouche exigea la vidéo ad hoc sous le regard admiratif du capitaine Aiglefin. »
Si le lecteur appréciera diversement les jeux de mots, parfois bien capilotractés, Bob Garcia n’est pas tombé dans l’écueil de ce genre de romans. Il n’a pas sacrifié l’intrigue à cette recherche de l’humour et au travail efficace sur les figures de style et nous propose aussi une vraie enquête, agréable à suivre et qui connaît quelques rebondissements bien trouvés. Allez, ci-dessous, un petit passage contenant ma figure de style préférée, à savoir le zeugma.
« Saint-Tin parvint tant bien que mal à la petite boutique rue Lepic, le perroquet sur l’épaule et le capitaine sur les rotules. Les bourrasques alpines cédèrent alors la place aux effluves de poussière et de vieux papiers. Rien qu’a l’odeur on aurait pu visualiser le lieu : ça sentait l’archaïque, le caduc, l’entassé, le dépassé, mais surtout l’arnaque et le roussi ! »
Fan de Sherlock Holmes (Le Testament de Sherlock Holmes, Duel en enfer), musicien de jazz (Jazz me blues), Bob Garcia sait assurément faire partager ses passions dans ses romans. Sa tintinophilie lui permet de nous offrir avec Le vol des 714 porcineys un roman drôle et divertissant.
A savoir : Les ayants droits d’Hergé ont intenté un procès à l’éditeur de cette série et Le léopard démasqué, qui doit maintenant 40 000 e (sans parler des frais de justice) va vraisemblablement devoir mettre la clé sous la porte (voir cet article par exemple).
Vraiment aucun humour chez Moulinsart. La parodie étant une exception du droit d’auteur (c'est du moins ce que j'ai appris dans mes quelques cours de droit et ce que stipule l'article L. 122-5 4° du Code de la Propriété Intellectuelle) je ne vois pas pourquoi le juge a donné raison à ces personnes (ils avaient sûrement les moyens de s’offrir de meilleurs avocats), mais bon, je n’en dirais pas beaucoup plus (je ne tiens pas à me faire coller un procès). Personnellement, je boycotte donc désormais Tintin et continuerai à lire ces parodies, par solidarité bien sûr, mais surtout par plaisir.
Le vol des 714 porcineys de Bob Garcia, Le léopard démasqué (2009), 155 pages.
Résumé
Jean-Luc Mélouche, dirigeant du Sidney Store des Champs-Elysées a deux problèmes. On vient de lui voler l’intégralité de son stock de porcineys, célèbres peluches pour enfants, et l’enquête est confiée au commissaire Truchot, policier pour le moins spécial. Mélouche décide donc de confier au reporter Saint-Tin la mission de retrouver les 714 porcineys, en parallèle à l’enquête officielle. Pour y parvenir, Saint-Tin, accompagné de son ami Lou – un perroquet – et du capitaine Aiglefin, vont devoir donner de leur personne.
Mon avis
« Un gros dossier. Classé secret défense. Même nous on n’a pas su de quoi il retournait. Il a filé trois types pendant des semaines jusqu’en Indonésie. Les deux premiers ont disparu. Et Truchot a perdu les pédales après la rencontre du troisième type. Il a parlé à mots couverts de soucoupes volantes, d’extraterrestres… »
Après Le crado pince fort, premier opus de la collection signé par Gordon Zola, c’est Bob Garcia qui poursuit Les aventures de Saint-Tin et son ami Lou avec ce titre déjanté.
Parodie loufoque des aventures du plus célèbre journaliste du Petit Reporter, Le vol des 714 porcineys est un concentré d’humour, de jeux de mots, de références à tout va…
Les clins d’œil sont nombreux, au cinéma comme à la littérature, comme cette mention de Tubercule Poirot, grosse légume de la police belge.
« Mélouche exigea la vidéo ad hoc sous le regard admiratif du capitaine Aiglefin. »
Si le lecteur appréciera diversement les jeux de mots, parfois bien capilotractés, Bob Garcia n’est pas tombé dans l’écueil de ce genre de romans. Il n’a pas sacrifié l’intrigue à cette recherche de l’humour et au travail efficace sur les figures de style et nous propose aussi une vraie enquête, agréable à suivre et qui connaît quelques rebondissements bien trouvés. Allez, ci-dessous, un petit passage contenant ma figure de style préférée, à savoir le zeugma.
« Saint-Tin parvint tant bien que mal à la petite boutique rue Lepic, le perroquet sur l’épaule et le capitaine sur les rotules. Les bourrasques alpines cédèrent alors la place aux effluves de poussière et de vieux papiers. Rien qu’a l’odeur on aurait pu visualiser le lieu : ça sentait l’archaïque, le caduc, l’entassé, le dépassé, mais surtout l’arnaque et le roussi ! »
Fan de Sherlock Holmes (Le Testament de Sherlock Holmes, Duel en enfer), musicien de jazz (Jazz me blues), Bob Garcia sait assurément faire partager ses passions dans ses romans. Sa tintinophilie lui permet de nous offrir avec Le vol des 714 porcineys un roman drôle et divertissant.
A savoir : Les ayants droits d’Hergé ont intenté un procès à l’éditeur de cette série et Le léopard démasqué, qui doit maintenant 40 000 e (sans parler des frais de justice) va vraisemblablement devoir mettre la clé sous la porte (voir cet article par exemple).
Vraiment aucun humour chez Moulinsart. La parodie étant une exception du droit d’auteur (c'est du moins ce que j'ai appris dans mes quelques cours de droit et ce que stipule l'article L. 122-5 4° du Code de la Propriété Intellectuelle) je ne vois pas pourquoi le juge a donné raison à ces personnes (ils avaient sûrement les moyens de s’offrir de meilleurs avocats), mais bon, je n’en dirais pas beaucoup plus (je ne tiens pas à me faire coller un procès). Personnellement, je boycotte donc désormais Tintin et continuerai à lire ces parodies, par solidarité bien sûr, mais surtout par plaisir.
Le vol des 714 porcineys de Bob Garcia, Le léopard démasqué (2009), 155 pages.
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