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Hannibal le lecteur

Comment parler des livres que l’on n’a pas lu ? / Pierre Bayard

21 Mai 2008 , Rédigé par Hannibal Publié dans #Essai

Comment parler des livres que l’on n’a pas lu ? est un essai de Pierre Bayard traitant de nos rapports à la lecture, et surtout à la non-lecture, qui prennent différentes formes, développées et analysées par l’auteur.


Résumé

L'étude des différentes manières de ne pas lire un livre, des situations délicates où l'on se retrouve quand il faut en parler et des moyens à mettre en œuvre pour se sortir d'affaire montre que, contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible d'avoir un échange passionnant à propos d'un livre que l'on n'a pas lu, y compris, et peut-être surtout, avec quelqu'un qui ne l'a pas lu non plus.


Mon avis

Si le sujet des livres de Pierre Bayard, et de celui-ci en particulier, sont toujours des plus intéressants, je suis rarement d’accord avec les thèses défendues par l’auteur.

J’avais eu l’occasion de découvrir Pierre Bayard avec Qui a tué Roger Ackroyd ? dans lequel il proposait une relecture du chef-d’œuvre d’Agatha Christie à laquelle je n’ai pas adhéré du tout.

Ici, j’ai suivi le raisonnement de l’auteur avec grand intérêt, et bien des choses qu’il écrites me semble sensées, mais rien n’y fait : je tombe bien souvent en désaccord avec lui. De plus il a tendance à prendre son lecteur pour un imbécile. Bayard nous apprend qu'il serait apparemment possible de discuter d'un livre que l'on a pas lu de A à Z. Ah bon ? On ne s'en serait pas douté.

Le lire me donne envie de pousser un coup de gueule. En effet, Pierre Bayard n’a pas à mon sens beaucoup de respect envers ses lecteurs ni-même envers le travail de ses collègues auteurs puisqu’il n’hésite pas (dans Qui a tué Roger Ackroyd ? de manière récurente et flagrante, mais aussi dans son dernier livre), pour défendre ses arguments et illustrer ses propos, à dévoiler des fins de romans, des noms de coupables,… au grand dam de ceux qui auraient bien voulus avoir la joie et/ou la surprise de découvrir ces dénouements par eux-mêmes.
Je lui en voudrai toujours, car jamais je ne pourrai lire certains Agatha Christie comme j’aurai voulu les lire, c’est-à-dire sans connaître l’identité du coupable au préalable. Si ces exemples littéraires étaient vraiment nécessaires, le minimum serait de prévenir de manière visible le lecteur qu’un élément important de l’intrigue de tel ou tel livre sera dévoilé dans les lignes suivantes. Cela ne me paraît pas difficile à mettre en place, raisonnable et respectueux.

Au final ce livre de Pierre Bayard, comme les autres, est plutôt intéressant. Malheureusement ils m’horripilent et j’aurai préféré vous en parler sans les avoir lus ne serait-ce qu’à cause de la raison que j’ai largement développée.


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T
<br /> Pourtant les journalistes peuvent discuter d'un livre sans l'avoir lu !<br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Ce dont je me garde bien de faire.<br /> <br /> <br /> Ca me fait penser à la fameuse phrase d'Oscar Wilde : "Je ne lis jamais un livre dont je dois faire la critique. On se laisse tellement influencer."<br /> <br /> <br /> <br />