La traversée du Mozambique par temps calme / Patrice Pluyette
La traversée du Mozambique par temps calme, paru au Seuil en août 2008 est le dernier roman du jeune auteur français Patrice Pluyette.
Résumé
Le capitaine Belalcazar, archéologue à la retraite et vague descendant d'un conquistador espagnol, met les voiles une nouvelle fois vers la jungle du Pérou pour trouver l'or de la mystérieuse cité inca de Païtiti. Un beau bateau, une belle équipe, un itinéraire rigoureusement planifié: cette tentative sera la bonne. Sauf que rien ne se passe comme prévu. Les obstacles se multiplient. On n'a pas fini d'être surpris. Et l'auteur semble y prendre un malin plaisir.
Mon avis
Si vous aimez les auteurs qui ont un style bien a eux, qui n’hésitent pas à triturer la langue, à jouer avec les expressions, à utiliser des mots compliqués (surtout pour rigoler) à s’amuser avec la conjugaison (ah, l’imparfait du subjonctif) ; si vous aimez les auteurs qui ont un humour féroce, qui créent des situations totalement loufoques, complètement décalées, parfois à la limite du surréalisme, qui s’insèrent dans le récit, prenant le lecteur à témoin et parfois de court, qui parlent à leurs personnages, qui parfois dépassent les bornes (prenant à un moment la liberté de raconter en substance ce qui se déroulera plus tard dans le roman, nous indiquant même à quel chapitre cela va se passer) ; si vous aimez les auteurs qui sous couvert d’un roman d’aventure – les clins d’œil aux maîtres du roman d’aventure sont nombreux, ne serait-ce qu’avec ces titres de chapitres chers à Jules Verne – se permettent des petites piques contre notre société, tout en s’amusant follement à transgresser les codes du genre ; si vous aimez les auteurs qui poussent leur délire jusqu’à donner à leur roman un titre que l’on pourrait qualifier d’absurde (à aucun moment du roman on n’approche du Mozambique ; il n’en est d’ailleurs pas fait mention) ; et enfin, si vous n’êtes pas allergique aux longues phrases (souvent descriptives), mais non moins superbes, s’étirant parfois sur plusieurs pages – normalement si vous êtes arrivés jusqu’ici sans trop de problèmes ce n’est pas votre cas – alors La traversée du Mozambique par temps calme est le roman qu’il vous faut.
Patrice Pluyette, dans ce roman qui aurait pu être écrit par Georges Pérec (auteur que j’admire, soit dit en passant), m’a complètement bluffé. J’ai trouvé cette lecture jouissive, me suis plongé (puis replongé) dans certains passages du roman avec un plaisir énorme, et suis finalement ressorti de cette lecture profondément enthousiasmé, avec encore un sourire au coin des lèvres.
Un texte hors-norme, énorme, où l’écriture est excellente et l’humour à nulle autre pareille, bref : un véritable coup de cœur, que je vous conseille vivement.
Si vous l’avez lu (ou quand vous l'aurez fait), n’hésitez pas à venir en discuter ici, mais surtout, parlez en autour de vous. Ce génial roman mérite vraiment de trouver son public.
La traversée du Mozambique par temps calme, Patrice Pluyette (Seuil) 316 pages.

Le capitaine Belalcazar, archéologue à la retraite et vague descendant d'un conquistador espagnol, met les voiles une nouvelle fois vers la jungle du Pérou pour trouver l'or de la mystérieuse cité inca de Païtiti. Un beau bateau, une belle équipe, un itinéraire rigoureusement planifié: cette tentative sera la bonne. Sauf que rien ne se passe comme prévu. Les obstacles se multiplient. On n'a pas fini d'être surpris. Et l'auteur semble y prendre un malin plaisir.
Mon avis
Si vous aimez les auteurs qui ont un style bien a eux, qui n’hésitent pas à triturer la langue, à jouer avec les expressions, à utiliser des mots compliqués (surtout pour rigoler) à s’amuser avec la conjugaison (ah, l’imparfait du subjonctif) ; si vous aimez les auteurs qui ont un humour féroce, qui créent des situations totalement loufoques, complètement décalées, parfois à la limite du surréalisme, qui s’insèrent dans le récit, prenant le lecteur à témoin et parfois de court, qui parlent à leurs personnages, qui parfois dépassent les bornes (prenant à un moment la liberté de raconter en substance ce qui se déroulera plus tard dans le roman, nous indiquant même à quel chapitre cela va se passer) ; si vous aimez les auteurs qui sous couvert d’un roman d’aventure – les clins d’œil aux maîtres du roman d’aventure sont nombreux, ne serait-ce qu’avec ces titres de chapitres chers à Jules Verne – se permettent des petites piques contre notre société, tout en s’amusant follement à transgresser les codes du genre ; si vous aimez les auteurs qui poussent leur délire jusqu’à donner à leur roman un titre que l’on pourrait qualifier d’absurde (à aucun moment du roman on n’approche du Mozambique ; il n’en est d’ailleurs pas fait mention) ; et enfin, si vous n’êtes pas allergique aux longues phrases (souvent descriptives), mais non moins superbes, s’étirant parfois sur plusieurs pages – normalement si vous êtes arrivés jusqu’ici sans trop de problèmes ce n’est pas votre cas – alors La traversée du Mozambique par temps calme est le roman qu’il vous faut.
Patrice Pluyette, dans ce roman qui aurait pu être écrit par Georges Pérec (auteur que j’admire, soit dit en passant), m’a complètement bluffé. J’ai trouvé cette lecture jouissive, me suis plongé (puis replongé) dans certains passages du roman avec un plaisir énorme, et suis finalement ressorti de cette lecture profondément enthousiasmé, avec encore un sourire au coin des lèvres.
Un texte hors-norme, énorme, où l’écriture est excellente et l’humour à nulle autre pareille, bref : un véritable coup de cœur, que je vous conseille vivement.
Si vous l’avez lu (ou quand vous l'aurez fait), n’hésitez pas à venir en discuter ici, mais surtout, parlez en autour de vous. Ce génial roman mérite vraiment de trouver son public.
La traversée du Mozambique par temps calme, Patrice Pluyette (Seuil) 316 pages.
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