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Hannibal le lecteur

La voie de l’ennemi / Tony Hillerman

31 Décembre 2008 , Rédigé par Hannibal Publié dans #Polar américain

La voie de l’ennemi est le premier roman de Tony Hillerman, l’un des pères du roman policier dit « ethnologique ».
C’est également la première enquête de Joe Leaphorn, policier d’origine navajo.


Résumé

Joe Leaphorn part à la recherche d'un petit délinquant, et retrouve son cadavre sur une piste de la réserve. Dès lors, il se pose deux questions : qui a commis ce meurtre, et pourquoi la victime a-t-elle été exposée au grand jour ? Il trouvera les réponses en affrontant le Loup Navajo, un porteur de peau qui a décidé de se consacrer au mal.


Mon avis

Avant de parler de La voie de l’ennemi, cet article est l’occasion pour moi de dresser une triste liste et de rendre hommage aux auteurs de polars nous ayant quitté cette année.

Côté américain, 2008 fut une hécatombe avec outre le décès du grand Tony Hillerman, ceux de James Crumley, de Gregory McDonald, de George Chesbro, de Michael Crichton, et dernièrement du grand Donald Westlake, ayant tiré sa révérence en plein réveillon.
Côté européen, nous déplorons la perte du Néerlandais Janwillem Van de Wetering et du Français Frédéric H. Fajardie.
Une pensée pour eux et leurs proches, et un souhait : que 2009 soit plus clémente envers nos auteurs préférés.

C’est donc malheureusement suite à l’annonce de son décès que j’ai eu envie de découvrir l’œuvre de Tony Hillerman, que je connaissais de réputation mais n’avait encore jamais lu.
J’ai décidé d’aborder ses écrits avec La voie de l’ennemi, son premier roman, qui est également la première enquête d’un de ses deux personnages fétiches : Joe Leaphorn.

Ce dernier est un agent de police, navajo de surcroit. Il à affaire dans ce roman à une série d’évènements inquiétants (un meurtre, du bétail tué, etc.) parvenant dans une région montagneuse et isolée. D’après les rumeurs, c’est sûr, il s’agit d’un sorcier. Leaphorn n’en est pas si sûr.

Si l’intrigue est plutôt réussie, le rythme n’a rien à voir avec certains thrillers dont j’ai pu vous parler ici ces derniers temps.
Peu importe dirais-je, puisque l’on part avec Hillerman et ses personnages à la découverte du peuple navajo, de leurs coutumes, de leurs croyances. C’est un dépaysement garanti dans ces grands espaces, dans les canyons et autres arroyos.
Certes, l’assimilation de certaines données, comme celles concernant la religion navajo (complexe et fort éloignée de leurs homologues occidentales), est parfois un brin indigeste, mais découvrir le monde dans le cadre d’un polar reste pour moi un plaisir avant tout, alors peu importe si certains passages sont un peu plus « compliqués » que d’autres.

Si La voie de l’ennemi n’est sûrement pas le meilleur roman d’Hillerman, c’est je pense une bonne porte d’entrée sur son œuvre.
Pas de doute, Hillerman est assurément un auteur que je relirai à l’avenir.



La voie de l'ennemi (The Blessing Way, 1970) de Tony Hillerman, Rivages/Noir (1990), traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Danièle Bondil et Pierre Bondil (228 pages).
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R
bonjour<br /> <br /> oui, hillerman, j 'ai bien aime<br /> Porteurs de peau et Voleur de temps. je me le garde pour la soif.
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H
<br /> Bonjour<br /> Merci pour votre commentaire et bonne année 2009.<br /> Effectivement, Hillerman est un de ces auteurs dont on peut sans risque garder quelques romans sous le coude, au cas où.<br /> <br /> <br />