Du sang sur Vienne / Frank Tallis
Du sang sur Vienne est le deuxième livre composant Les carnets de Max Liebermann écrits par Frank Tallis, après La justice de l'inconscient.
L'intrigue se déroule, à Vienne en 1902. Liebermann est un jeune psychanalyste et son ami l'inspecteur Oskar Reinhart fait appel à lui pour l'aider à trouver ce serial killer qui cause tant de
tracas à la police viennoise.
Résumé
En plein coeur de l'hiver sibérien de 1902, un serial killer entame une déconcertante campagne de meurtres dans la ville de Vienne. Mutilations obscènes et penchant pour les symboles ésotériques
en sont les principales caractéristiques. L'enquête mène l'inspecteur Oskar Rheinhardt et son ami le psychiatre Max Liebermann au sein des sociétés secrètes de Vienne - le monde ténébreux des
érudits littéraires allemands, des théoriciens et des scientifiques adeptes des nouvelles théories évolutionnistes venues d'Angleterre. Au premier abord, le comportement énigmatique du tueur
demeure imperméable à toute interprétation psychanalytique... Mais il devient peu à peu évident pour Max qu'un raisonnement cruel et invraisemblable guide les actes de ce dernier.
Mon avis
Après La justice de l'inconscient, cette deuxième enquête du duo Liebermann-Reinhart fait plus que tenir la route.
Le personnage de Liebermann, devinant de nombreuses choses rien qu'avec ses talents de psychanalyste, est toujours aussi attirant.
On retrouve évidemment son ami l'inspecteur Reinhart, mais aussi la jeune anglaise Amelia Lydgate que Liebermann avait aidé et qui dans ce roman va lui rendre la pareille.
Ce qui fait la force du roman, c'est surtout son cadre. On n'a pas l'occasion de lire tous les jours un polar qui se déroule à Vienne en 1902.
L'ambiance est décrite avec une telle justesse, qu'on croirait se promener aux-côtés des protagonistes dans la Vienne du début XXe.
J'ai également beaucoup apprécié les clins d'oeil aux inventions de l'époque (la lampe-torche) et la réunion rassemblant Liebermann et son mentor, le professeur Freud.
Le suspense n'est pas à couper le souffle, et il faut attendre la toute fin du livre pour voir des scènes d'action, mais je dirais que dans ce genre de roman on s'en moque, c'est secondaire.