L’anneau de Moebius / Franck Thilliez
L’anneau de Moebius est un thriller de Franck Thilliez publié aux éditions Le Passage en octobre 2008.
Il vient de remporter l’édition 2009 du Prix Polar des Limbes Pourpres récompensant le meilleur roman policier paru entre octobre 2008 et fin septembre 2009.
Résumé
Stéphane Kismet, créateur de « monstres » et autres accessoires pour le cinéma d'épouvante, vit plutôt tranquillement avec sa femme Sylvie. S'il a sûrement pas mal rêvé – comme tout le monde – il affirme ne jamais se souvenir de ses rêves, jusqu'à ce qu'il commence à se remémorer très précisément un cauchemar, puis deux, puis trois. Il réalise alors avec effroi que ses mauvais rêves sont prémonitoires : il se voit dans un futur proche, et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est pas joli à voir.
En parallèle, on suit le jeune Victor Marchal, sur ce qui est sa première grande enquête : le meurtre barbare d'une femme, dont le corps a été retrouvé entouré de poupées. Ce jeune lieutenant bizuté par ses collègues n'est pas sorti de l'auberge.
Très vite, comme souvent, les deux histoires vont converger...
Mon avis
J'aime beaucoup Franck Thilliez, qui s'affirme comme l'une des figures majeures du polar français contemporain avec ses thrillers on ne peut plus efficaces, aux scénarios originaux et intelligents.
Cet Anneau de Moebius, dont l'idée de départ pourrait se résumer grâce au seul extrait suivant, ne déroge pas à la règle.
« Vouloir éviter son futur ne suffisait-il pas à le créer ?
Que faire alors ? Agir ou ignorer les rêves ? »
Comme souvent, les personnages, cachant toujours des zones d'ombres et une grande souffrance intérieure, sont très réussis. Cette aisance dans la description des personnages principaux est l'un des principaux points forts de Thilliez.
D'un côté, Vic, jeune policier tout frais sorti de l'école de police et harcelé par ses collègues qui ne voient en lui qu'un énième parachuté ne devant sa place qu'aux relations de son père, lui-même policier de haut rang. Il doit batailler pour prouver qu'il est là parce qu'il le mérite, tout en trouvant du temps à consacrer à sa femme, le couple attendant un heureux événement.
De l'autre, Stéphane, dont on apprend petit-à-petit les nombreux traumatismes passés, et qui vit un véritable cauchemar éveillé.
Dans ce roman plus encore que dans les autres, Franck Thilliez fait preuve d'une grande ingéniosité au niveau du scénario. Il manipule le lecteur comme personne en jouant très intelligemment avec la temporalité. Nous sommes alors baladés à sa guise entre passé, présent et futur, et prêts à en prendre plein la vue.
L'écriture est simple et efficace, truffée de références aussi bien cinématographiques que littéraires (Kubrick, King, Vargas...) et Thilliez sait ménager le lecteur, en glissant un peu d'humour et de décontraction – dans des dialogues parfois très drôles, ne serait-ce qu'entre policiers – parmi les scènes plus tendues.
Sans trop en dévoiler, disons que le déroulement de l'intrigue nous permet de découvrir un grand travail de documentation, dans le domaine médical par exemple.
Avec ce thriller de très haut niveau Franck Thilliez nous prouve une fois de plus qu'il ne faut pas forcément être américain pour proposer d'excellents page turner au suspense insoutenable.
Pour beaucoup il s'agit de son meilleur roman. J'aurai personnellement tendance à préférer Train d'Enfer pour Ange Rouge et surtout Deuils de miel pour la puissance du personnage de Sharko. Ceci dit, ce roman est vraiment à compter parmi ce qui a été fait de mieux en matière de suspense en France ces dernières années.
L’anneau de Moebius de Franck Thilliez, Le Passage (2008), 539 pages.
Il vient de remporter l’édition 2009 du Prix Polar des Limbes Pourpres récompensant le meilleur roman policier paru entre octobre 2008 et fin septembre 2009.

Stéphane Kismet, créateur de « monstres » et autres accessoires pour le cinéma d'épouvante, vit plutôt tranquillement avec sa femme Sylvie. S'il a sûrement pas mal rêvé – comme tout le monde – il affirme ne jamais se souvenir de ses rêves, jusqu'à ce qu'il commence à se remémorer très précisément un cauchemar, puis deux, puis trois. Il réalise alors avec effroi que ses mauvais rêves sont prémonitoires : il se voit dans un futur proche, et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est pas joli à voir.
En parallèle, on suit le jeune Victor Marchal, sur ce qui est sa première grande enquête : le meurtre barbare d'une femme, dont le corps a été retrouvé entouré de poupées. Ce jeune lieutenant bizuté par ses collègues n'est pas sorti de l'auberge.
Très vite, comme souvent, les deux histoires vont converger...
Mon avis
J'aime beaucoup Franck Thilliez, qui s'affirme comme l'une des figures majeures du polar français contemporain avec ses thrillers on ne peut plus efficaces, aux scénarios originaux et intelligents.
Cet Anneau de Moebius, dont l'idée de départ pourrait se résumer grâce au seul extrait suivant, ne déroge pas à la règle.
« Vouloir éviter son futur ne suffisait-il pas à le créer ?
Que faire alors ? Agir ou ignorer les rêves ? »
Comme souvent, les personnages, cachant toujours des zones d'ombres et une grande souffrance intérieure, sont très réussis. Cette aisance dans la description des personnages principaux est l'un des principaux points forts de Thilliez.
D'un côté, Vic, jeune policier tout frais sorti de l'école de police et harcelé par ses collègues qui ne voient en lui qu'un énième parachuté ne devant sa place qu'aux relations de son père, lui-même policier de haut rang. Il doit batailler pour prouver qu'il est là parce qu'il le mérite, tout en trouvant du temps à consacrer à sa femme, le couple attendant un heureux événement.
De l'autre, Stéphane, dont on apprend petit-à-petit les nombreux traumatismes passés, et qui vit un véritable cauchemar éveillé.
Dans ce roman plus encore que dans les autres, Franck Thilliez fait preuve d'une grande ingéniosité au niveau du scénario. Il manipule le lecteur comme personne en jouant très intelligemment avec la temporalité. Nous sommes alors baladés à sa guise entre passé, présent et futur, et prêts à en prendre plein la vue.
L'écriture est simple et efficace, truffée de références aussi bien cinématographiques que littéraires (Kubrick, King, Vargas...) et Thilliez sait ménager le lecteur, en glissant un peu d'humour et de décontraction – dans des dialogues parfois très drôles, ne serait-ce qu'entre policiers – parmi les scènes plus tendues.
Sans trop en dévoiler, disons que le déroulement de l'intrigue nous permet de découvrir un grand travail de documentation, dans le domaine médical par exemple.
Avec ce thriller de très haut niveau Franck Thilliez nous prouve une fois de plus qu'il ne faut pas forcément être américain pour proposer d'excellents page turner au suspense insoutenable.
Pour beaucoup il s'agit de son meilleur roman. J'aurai personnellement tendance à préférer Train d'Enfer pour Ange Rouge et surtout Deuils de miel pour la puissance du personnage de Sharko. Ceci dit, ce roman est vraiment à compter parmi ce qui a été fait de mieux en matière de suspense en France ces dernières années.
L’anneau de Moebius de Franck Thilliez, Le Passage (2008), 539 pages.
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