Jar City
Jar City est un film islandais sorti sur nos écrans le 10 septembre dernier. Cette adaptation de l’excellent roman d’Arnaldur Indridason – La cité des
jarres – a été réalisée par Baltasur Korkmar.
Synopsis
Inspecteur à Reykjavik, Erlendur enquête sur le meurtre d'un vieil homme apparemment sans histoire. La photo de la tombe d'une petite fille retrouvée chez la victime réveille pourtant une affaire
vieille de quarante ans. Et conduit Erlendur tout droit à Jar City, surprenante collection de bocaux renfermant des organes, véritable fichier génétique de la population islandaise...
Mon avis
Ayant adoré La cité des jarres, je suis parti voir ce film avec un sentiment ambigu, lié au fait que les adaptations de romans policiers au cinéma ont une qualité très
aléatoire.
Je n’ai pas été déçu par Jar City, et ce principalement pour une raison : sa fidélité au roman, et donc au travail d’Indridason.
Alors que bien des adaptations de polars au cinéma s’éloignent plus ou moins du roman, Korkmar est resté très fidèle à La cité des jarres, non seulement en ce qui
concerne l’intrigue – ce qui n’est pas anodin pour un polar – mais également au niveau de ce que j’appellerai « l’ambiance ». De manière générale, je ne m’étais pas imaginé les lieux et les
personnages autrement.
On retrouve donc dans le film ce côté obscur de l’Islande – loin des photos idylliques des prospectus des agences de voyage – si bien décrit par Indridason.
Le commissaire Erlendur – son air bougon, son petit gilet de laine – est également vraiment proche de l’idée que je m’en étais faite, et l’acteur (Ingvar Eggert Sigurðsson pour le
nommer) qui l’incarne est loin d’être mauvais. Idem pour sa fille. En ce qui concerne ses collègues, si Sigurdur Oli est assez similaire à ce que je m’étais imaginé, ce n’est pas le cas
d’Elinborg, que je ne voyais pas si dodue, et que je croyais blonde.
S’il n’y a pas énormément d’humour au long de ce film, les quelques scènes cocasses – le magazine du routier, les questions « spéciales » de Sigurdur Oli ou encore la tête de mouton d’Erlendur –
remplissent vraiment leur rôle, provoquant des rires dans la salle.
Aller voir Jar City, c’est assurément passer un excellent moment de cinéma. En tout cas, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement.