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Hannibal le lecteur

Les toilettes du Pape

1 Juin 2008 , Rédigé par Hannibal Publié dans #Cinéma

Les toilettes du Pape (ou El baño del Papa si vous préférez comme moi les titres en VO) est un film uruguayen sorti sur nos écrans en mars 2008, déjà plusieurs fois récompensé et présenté au dernier Festival de Cannes. Il a été réalisé par Enrique Fernandes et Cesar Charlone, avec des acteurs amateurs pour la grande majorité.


Synopsis

Nous sommes en 1988, et Melo, petite ville uruguayenne à la frontière brésilienne qui survit essentiellement de la contrebande, attend fébrilement la visite du pape Jean-Paul II. Les médias annoncent des centaines de visiteurs, des milliers de pèlerins en quête de nourriture, boissons, drapeaux, souvenirs, médailles commémoratives...
Beto, notre héros, pense avoir trouvé la meilleure source de revenus, des toilettes publiques où les pèlerins pourront venir se soulager. Mais avant de pouvoir construire ses toilettes, et malgré l'hostilité de sa famille, Beto va devoir multiplier les allers-retours de plus en plus risqués à la frontière, sur son vieux vélo, pour passer des produits de contrebande...


Mon avis

Ce film très réussi est vraiment des plus originaux.

Il a fallu sept ans aux réalisateurs pour mener ce projet à bien. Seuls, trois acteurs sont professionnels (César Troncoso, Virginia Méndez, et Nelson Lence), tous les autres ayant été auditionnés et recrutés dans la région de Melo, au Nord de l’Uruguay, où se déroule l’action. Malgré cela, et même sûrement grâce à cela, les acteurs sont plus crédibles que jamais dans leur rôle d’habitants de Melo.

Le scénario, fondé sur des événements réels, comme la visite du Pape (Jean-Paul II) à Melo en 1988 ou le trafic de marchandises frontalier permanent entre l’Uruguay et le Brésil, est excellent.

Ce film atypique nous offre un large panel d’émotions, allant de la franche rigolade due à des scènes burlesques d’anthologie, mais aussi des moments de suspense, de tristesse, ou encore de peur (pour le devenir des personnages principaux).

J’ai été ravi de voir que des acteurs amateurs venus du fin fond de l’Uruguay pouvaient nous faire vibrer et nous offrir d’excellents moments de cinéma, ce que ne parviennent pas forcément à faire les plus grandes stars d’Hollywood dans les blockbusters américains. C’est ça aussi, la magie du septième art.
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